dimanche 23 février 2020

Making of : Plague Tower


Ça y est! Voilà enfin un article! XD
Aujourd'hui un article très loooooong avec presque une centaine de photos sur comment j'ai bricolé et peint cette Tour de la Peste.

Tout à commencé lorsque les Kouzes et moi-même planifions notre venue à l'Apo de Mars Eye en décembre dernier. Le plus gros véhicule que j'avais à cette époque était mon chevalier, et j'avais peur de faire de la figuration face à tous ces frimeurs de Varois et leurs titans de gros richos.
Je me suis donc questionné sur quoi faire, et j'hésitais entre un Reaver et une Tour de la Peste scratchbuild. Vu le travail qu'aurait demandé un Reaver pour le mettre à mon goût, je me suis dit que cette énergie serait sûrement mieux dépensée sur un truc beaucoup plus personnel, ce que les Kouzes m'ont confirmé. En avant pour la Tour de la Peste alors!
Avec quelques kits que je voulais utiliser en tête, j'ai commencé par faire un rapide croquis de comment j'envisageais sa silhouette:


L'idée était bien sur de faire référence à la Tour Epic, mais dans une style beaucoup plus industriel, en croisant des esthétiques qui me plaisent dans Warhammer 40,000, Mortal Engines et Star Wars.



Je commençais donc à bricoler des kits de Plagueburst Crawler et de décors 40k, pour monter une structure qui ressemble à mon croquis.
J'ai utilisé de gros aimants au niveau de l'axe de rotation, là ou les tubes coudés rejoignent la cuve, de façon a pouvoir la démonter pour le transport.



Rapidement une question se pose: est-ce que je garde la cuve principale à la verticale, ou est-ce que je l'incline comme sur mon croquis?
Les Kouzes ont tranché, ce sera incliné!



J'utilisais deux parties arrière de réacteur du Mechanicus pour former une sorte de grosse roue à aube à l'arrière de la machine, lui donnant ainsi une dimension légèrement archaïque qui sied à la Death Guard.


En parallèle, je montais quelques membre d'équipage pour les peindre sur mes pauses repas au boulot. Et oui, le délai était serré, chaque seconde compte!


Pour rajouter de gros clous pointus sur la roue à aube, j'ai fabriqué un tampon en procreate (une pâte époxy qui devient très dure après séchage, monté sur un vieux pinceau pour pouvoir former des pointes de green stuff directement sur ma pièce.





Les tuyaux faisaient quasiment le même diamètre que les canons de Plagueburst, ce qui m'a grandement aidé pour monter ma structure.
Je démarrais aussi une première plateforme qui allait recevoir deux membres d'équipage. Celle-ci est faite avec de la plaque d'aluminium perforée trouvée en magasin de bricolage.




Je pensais faire un méga bolter vulcain en forme de symbole de Nurgle, m'octroyant ainsi 6 dés de plus par phase de tir, faisant couiner même les plus militaires des Varois.




La plate-forme suivante, composée de marches, m'a donné du fil à retordre. Caréner les marches a été laborieux, et le collage en suivant la courbure de la cuve, tout en ayant quelque chose de vaguement symétrique, ne fut pas évident.




Mais au final ça valait vraiment le coup, car ça a permis d'apporter une certaine sophistication dans toutes ces formes globalement très simples.



Les garde-corps ont été réalisés avec de la tige plastique, agrémentée de petites chaînes de modélisme achetées sur un site de modélisme (je ne me rappelle plus lequel... Le train magique?)

Pour la plateforme supérieure, j'ai utilisé le dôme du silo comme patron, ainsi que celui d'une de mes lampes pour obtenir deux arcs de cercle non-concentriques tracés à peu près correctement.




Sur cette base, j'ai utilisé les mêmes repères pour tracer mes renforts en carte plastique.



Voila ce que ça donne une fois ceux-ci collés, et avec les garde-corps:




C'est la que Daouide s'est payé ma tête, en disant que ma tour ressemblait a R2-D2 sur la barge de Jabba, en train de servir des bières XD


En parallèle, sur mes pauses repas et le matin avant de commencer le travail, je peignais l’équipage. C'est une façon de procéder qui m'a bien convenu, ça m'a permis d'avancer sur deux fronts, et de ne pas avoir toutes ces figurines à peindre à la fin, quand le véhicule serait terminé.


Pour le count-as lance-flammes, je prévoyais de faire un énorme plague-spitter dans le plus pur style Death Guard. J'ai commencé à en façonner un à la main dans de la mousse polyuréthane ultra dense, mais je me suis vite rendu compte que d'avoir un volume parfaitement symétrique allait me prendre plusieurs heures, là où le sculpter sur ordinateur me prendrait 15 min. C'est ce que j'ai donc fait, ce qui m'a permis de continuer à avancer en attendant de recevoir ma pièce.


Bon il y a quand même eu pas mal de travail de ponçage et rivetage, mais c’était malgré tout beaucoup plus rapide pour un résultat qui de toute façon me satisferait mieux.


La bestiole commençait à prendre forme, je me satisfaisait de son bon gros volume :)


Quelques vues du bazar ambiant qui régnait dans la hobby room:



Toujours, en temps masqué, la peinture des personnages continue...




J'ai ensuite intégré la roue à aube, en faisant des raccords de green stuff. Pas besoin que ce soit parfait, le tout allait être abondamment couvert de pigments.






J’intégrais ensuite ce petit artilleur, je trouve que son positionnement un peu incongru a donné une touche de légèreté a l'ensemble. :)
Je peignais aussi le fantastique Marine de la Peste de Jes Goodwin, sans savoir à ce moment là où il allait se percher...


J'ai après commencé les plateformes arrières, qui recevraient les stocks de déchets impériaux utilisés pour le Plague Spitter. Je choisissais délibérément de garder les aquilas sur les bidons, histoire de vraiment donner le message à l'Imperium que, oui, c'est votre propre merde qu'on vous renvoi! Une analogie à ce qu'on est en train de faire subir à notre propre planète? Qui sait...





Toujours barbouille de bonhommes au boulot. C'était la phase détente de ce projet, qui m'a donné l'occasion de peindre des persos que j'avais sans savoir comment les intégrer à ma collection déjà très très fournie.




Et voilà, le scratch de la Tour était fini, et l’équipage peint à ce stade. Il était temps de passer a la peinture de ce colosse!





La phase de la sous-couche, toujours satisfaisante:



J'ai ensuite utilisé une bombe de marron Army Painter, vaporisé de façon non-uniforme, pour commencer le travail de rouille. Ça m'a permis de déjà, dès la sous-couche, poser une ambiance.

Le travail de tapotage à la mousse de blister, ne requérant que peu de précision, a été sous-traité à des enfants rémunérés simplement en assiettes de pâtes et en bisous, histoire d'avancer plus vite et de faire des économies.





Une fois la rouille tapotée avec différents bruns et oranges, j'ai rehaussé l'ensemble d'un bon brossage à sec de Leadbelcher.
Il était temps de tamponner du maskol un peu partout et de faire mes bases pour le beige.
J'ai utilise le Corax White en pot pour cette étape, qui a été une bénédiction. Son pouvoir couvrant a rendu le travail très rapide, et m'a permis d'avoir une base solide en deux couches, appliquées avec facilité grâce à une bonne dilution.



J'ai fait mon marquage rouge à ce moment là. L’intérêt de le faire avant de traiter mon beige est double: ça me permet de faire mes battle damages en blanc pur (sans avoir à jouer avec des mélanges pour retrouver exactement le même beige sur une zone donnée), mais aussi de bien l’intégrer à l'ensemble lorsque je passe mon lavis général.


Pour ce faire, j'ai utilisé une bombe de Mephiston Red et une de Chaos Black, pour déjà faire un ombrage sous la plateforme supérieure.

Pour le symbole Plaguebone, il m'a fallu ruser un peu. Si tracer des lignes à peu près droite ne me pose pas trop de problème, les cercles sont toujours une calamite, d'autant plus quand ils sont gros comme dans le cas présent. J'ai donc utilisé un bouchon de marqueur et un tube d'alu comme des tampons pour avoir un tracé général que j'ai ensuite repris au pinceau.





Ceux qui sont venus au Citadel Colours Open Day début novembre ont pu avoir la primeur de cette Tour, ayant passé la journée à discuter peinture avec pléthore de hobbyistes enthousiastes, tout en la badigeonnant de lavis :)




"l'artiste" à l'oeuvre! Thanks Tomas for this photo ;)


J'ai fait toutes les coulures à la Contrast, Gore Grunta Fur principalement et un peu de Wildwood.
Normalement je faisais ça avec de vieilles encres, mais je trouve que les Contrast sont parfaites pour ce genre d'usage. Le résultat est le même, et elles sont plus facile a manipuler.


J'ai peint le Plague Spitter en noir, comme s'il s'agissait d'un plastique haute résistance comme les embouts de Karcher par exemple. C'est vraiment comme ça que j'avais envisagé le design de ce flingue.




Je déployais le même schéma sur la partie inférieure. C'est là que ça devient fastidieux, avec toutes les coulures, et les deux Plagueburst Crawlers qu'il faut peindre de front.



Mais j'arrivais tout doucement à la fin! J'ai eu une incertitude sur comment traiter mes effets de lumière. Un petit coup de photoshop envoyé aux Kouzes m'a permis de confirmer que le vert était une meilleure option pour apporter du contraste:


Et voila la Tour de la Peste dans toute "putrefiente" splendeur!





Pour plus de photos du bestiau, je vous renvoie vers l'article suivant:



Merci de m'avoir lu, et à bientôt!